Sex, Sun And Surf [01]

Je lui embrasse l’oreille, lèche le lobe :
« Tu vas mourir de plaisir… »
Mes lèvres se perdent contre son cou offert.
Je reviens à sa bouche ouverte à la recherche d’oxygène.
Nos corps sont tellement chauds. Ils respirent l’abandon. Du plaisir, du désir, du bonheur à l’état pur.
Nos mains partent en exploration. Douces caresses qui contrastent tellement avec la folie de nos langues.
Elle me cajole. Je l’effleure. Je ne sais plus si ce sont ses mains ou les miennes qui câlinent. Elle m’embrasse, je m’embrase. Ou est-ce l’inverse ?
Je ne sais plus ! Ma conscience s’évanouie, ma chair brûle. Et mon sexe coule.

_____________________________


Vous vous souvenez peut être d'Erika... Une belle surfeuse rencontrée un soir de septembre à Paris, avec qui j'avais passé un tendre moment. Blond californien, athlétique, sensuelle. De là était née une belle complicité. (Voir mon récit : D’humeur joueuse du 10 décembre 2015)
Je n'aime pas spécialement les relations suivies, mais cette fois, après avoir entraînée cette fille chez moi, j'avais accepté de laisser un numéro de téléphone. Cette première soirée était la promesse de nouvelles. Pourquoi ? Parce que nous avions bien plus à partager que quelques heures de désirs : nos passions communes.
Aussi, peu de temps après la fin de mes partiels, je téléphone à ma jolie sudiste : quelques jours de surf me tentent bien. Alors si je peux être bien accompagnée, je ne m'en priverai pas !
Sitôt dit, sitôt fait, je quitte le temps automnal parisien pour un spot surf sous le soleil du sud ouest. Erika a pris quelques jours... J'espère un joli cocktail sex, sun and surf...

Je sors du train, mon sac de sport sur l’épaule. Je cherche des yeux mon hôte. Grande femme, la peau hâlée, les cheveux décolorés par le sel et le soleil, elle est là. Elle me fait un grand signe de la main. J’avance vers elle, sourire aux lèvres : elle n’a pas changée, toujours aussi belle.

On échange une longue étreinte. Son corps chaud contre le mien : je suis troublée et je sens qu’elle l’est autant que moi.
« Allez ! En avant, Kim, faut que je te fasse visiter mon royaume ! » lance-t-elle mettant fin à notre étreinte en riant.
Elle m’entraine vers le parking et s’arrête devant une Honda Civic R. Je souris en montant en passagère.
« C’est ma voiture abordable préférée ! je lâche en souriant.
- Encore un point commun, alors ! Et tu as raison, c’est une super voiture… »

On arrive chez elle sur les coups de 20h. Elle me fait rapidement visiter son nit douillet puis me tend ses clefs d’appartement en me disant :
« Je ne sais pas si tu as prévu quelque chose ce soir, moi, je ne suis pas là ! Fait comme si tu étais chez toi…
- Une charmante compagnie ? je demande en souriant, essayant de masquer ma déception.
- Ouais… »
J’avais fantasmé pendant tout le voyage sur nos retrouvailles. J’essayais de me souvenir de la douceur de sa peau, du son de sa jouissance, du goût de sa salive… Manifestement, elle a d’autres projets. Tant pis !
Je suis déçue. Presque vexée qu’elle ne m’ait pas dit qu’elle avait quelqu’un durant nos échanges réguliers. Mais d’un autre côté, je suis contente pour elle : je me rappelle de son regard fuyant et de ses mots à Paris quand elle me disait qu’elle pleurait encore le soir, parfois, en songeant à ce qui était sa dernière relation.
Erika a du sentir ma contrariété. Elle s’est approchée de moi en me posant le bras sur l’épaule :
« Eh, Kimmy, il y a plein de gens qui se feront un plaisir de passer la soirée avec toi. »
L’utilisation de mon surnom affectueux me déconcerte un peu. Je n’ai pas vraiment l’habitude de l’entendre, surtout pas dans cette situation.
« C’est toi que j’aimerais, ce soir, Erika… Pas quelqu’un d’autre. » pensé-je amèrement.
Mais je ne dis rien, par respect pour elle ; par fierté pour moi. A la place de ma pensée, je lâche simplement :
« Je vais rester tranquillement ici, l’histoire de me reposer avant demain.
Peut-être aller voir la mer, mais pas plus…
- Comme tu veux, comme tu veux, installe-toi où tu veux ! Je ne rentrerai pas tard.
- Tu es chez toi, Erika, tu fais comme tu veux… Je ne veux pas te priver de quoique ce soit !
- Ne t’inquiète pas, c’est un vrai plaisir de t’avoir ici ! Je vais me doucher. »

J’observe Erika s’éloigner de moi. Son joli dos musclé, ses fesses rebondies. Je secoue la tête. Pas pour moi, pas pour ce soir.
Pour me changer les idées, j’ouvre mon PC, me connecte au réseau WiFi pour regarder l’état des plages, météos et autres indications utiles pour le surf de demain.
Un chaste baiser au coin des lèvres plus tard et me voilà seule dans cet appartement. Je ne sais pas trop quoi penser du comportement d’Erika. Moi qui me faisait un plaisir de notre nuit de retrouvailles, me voilà seule dans le canapé…
J’ai envie de rire de moi ! Un peu vexée, un peu déçue, un peu blessée dans mon amour propre. J’étais pour elle une rencontre, une amie, une confidente. C’était pour moi une amie avec qui on échangeait un peu plus que de l’amitié.
Et en même temps, j’avais perçu son trouble quand elle m’avait enlacée à la gare. J’avais vu ses mains se tordre quand elle m’avait laissée. J’avais senti son baiser à la limite de mes lèvres quand elle est partie. C’est… surprenant. Mais c’est comme ça : tant pis pour la tension sexuelle. Le programme sera donc sun and surf… Pas mal non plus, finalement !

Je sors finalement de l’appartement, pour marcher jusqu’à la plage. Il fait encore beau, c’est agréable. Le vent souffle fort dans mes cheveux, gifle mon visage.
Je monte sur une dune de sable, tongs à la main, et m’assois pour regarder le soleil se coucher lentement sur la mer en mangeant tranquillement les nouilles chinoises achetées en route. Joli spectacle… J’aime regarder le soleil s’éteindre sur les toits de Paris, je l’aime aussi sur l’océan !
Je décide de faire demi-tour pour revenir chez Erika.
Je passe la porte, le logement est encore silencieux.
De nouveau, je m’affale dans le canapé, et rouvre mon PC. Je traîne sur internet, en écoutant de la musique quand j’entends Erika rentrer.

Elle a l’air encore moins dans son assiette qu’en partant. Je me lève brusquement pour la rejoindre dans l’entrée. Je demande :
« Ça va ? Passé un bon repas romantique ? »
Même si ma remarque est sur un ton jovial, je ne peux pas m’en empêcher. C’est petit, je sais. Mais j’ai besoin de comprendre.
Erika coule un regard agacé et fatigué vers moi.
« Kim, s’il te plait… »
Je vois très bien qu’elle lutte. Qu’elle ne va pas si bien qu’elle le dit. Mais, je fais machine arrière. Ce n’est pas le moment, je le sais.
Je reviens m’assoir dans le canapé, elle fuit vers la cuisine en me demandant si je veux boire quelque chose.
De retour dans le salon, elle pose mon verre d’eau et sa bière sur la table basse.
Elle m’explique le plan de demain. Je lui apporte les informations sur la météo glanées précédemment. Elle me sourit. On plaisante. On évacue la tension qui traînait entre nous depuis son retour. Ça fait du bien.
Lorsque je me lève pour aller prendre une douche, on discute depuis déjà quelques heures. Avant de m’éclipser, je lui touche doucement le bras en lui disant :
« Erika, s’il y a quoique ce soit, tu peux m’en parler… »

Je n’ai pas l’intention de la brusquer. Je revêts donc un débardeur et un boxer avant de la rejoindre au salon.
A peine arrivée dans la pièce, elle lance :
« Il n’y a personne. »
Je sursaute. Bien sûr que je sais de quoi elle parle. Mais je ne comprends pas mieux.
« Mais alors tu étais avec qui ce soir ?
- Personne. J’ai marché le long de la mer… dit-elle en se retournant vers moi. »
Je la rejoins sur le canapé. Je réfléchis. Mes yeux se perdent dans les siens.
« Pourquoi ? demandé-je
- Je ne sais pas, répond-elle avec tout le sérieux du monde, j’ai peur, Kimmy…
- Peur ?
- Peur.
De t’aimer, toi, alors que je sais pertinemment que tu ne veux pas de relation suivie. D’avoir mal, encore. Toujours. »

Je passe lentement ma main sur mon visage. Je n’avais pas du tout envisagé cette hypothèse. J’hésite sur les mots à utiliser.
« Erika… Je ne veux surtout pas te blesser. Je suis ton amie avant tout. Le reste, le sexe, c’est du plus. Si tu penses un instant que je peux de te blesser, ajoutai-je après un silence, je pars dès demain et on n’en reparle plus jamais.
- Reste. Je tiens à toi en tant qu’amie. Juste, je me connais. Je sais à quel point je me mets dans des situations compliquées en amour. Et je sais aussi que tu as exactement le type de personnalité dont je tombe amoureuse… dit-elle en baissant les yeux, alors que ses joues rosissent.
- Rik, on arrête tout ce qui est… je m’arrête en ne trouvant pas le mot qui correspond puis reprends doucement, ça restera un joli souvenir pour nous deux. Une belle image unique…
- L’absence de sexe ne m’empêchera pas de tomber amoureuse, Kim ! répond-elle en riant.
- Ohhh ! Dans ce cas ! »
Je me rapproche doucement d’elle dans le canapé. Ma main s’approche de sa cuisse. C’est sensé être une plaisanterie, mais le frisson qui parcourt nos deux corps est tellement troublant. Je suspends mon geste, je ne veux pas la forcer. On se regarde intensément.

Je vois dans ses grands yeux sombres pleins d’interrogations, des souvenirs, de la douleur aussi. Dans les miens ? De la tendresse, beaucoup de tendresse, de l’amitié, et de l’envie…
Mon cerveau se répète en boucle : « Je te veux, Erika… ».
Sa main atteint mon visage. Elle tremble.
Elle caresse ma joue, lentement, avec douceur.
Je suis concentrée sur ce frôlement.
Sa main descend sur mes lèvres entrouvertes.
Ses doigts sont doux…
Je n’en peux plus.

Mon rythme cardiaque est rapide. Mon souffle aussi. Je chuchote :
« Rik… Si tu continues comme ça, je vais te sauter dessus… Tu le sais ça ? »
Je m’approche encore d’elle. Elle sourit.
« J’attends que ça depuis que tu es sortie de ce train ! » me répond-elle d’un murmure étranglé avant de poser sa bouche contre la mienne.
Ce baiser que j’attends depuis la gare…

Ses douces lèvres contre les miennes. Putain ce que c’est bon. Je la serre avec force contre moi. Son corps est brûlant, son cœur bat fort contre le mien.
Nos langues jouent. S’enroulent. Luttent. Se caressent.
Je ne sais plus qui gémit le plus. Nos deux carcasses fondent l’une contre l’autre.
Ses mains chiffonnent mon débardeur et se posent sur mes reins, les miennes restent nouées dans sa nuque. Je ne veux pas qu’elle parte. Pas qu’elle change d’avis. Je la veux, là, tout de suite.

Mes seins sont tendus. Ils frottent contre sa poitrine. Je sens mon sexe couler dans mon boxer.
Et ses doigts qui jouent avec le haut de ma raie.
Je vibre tellement, le cerveau en pause. Pause plaisir.
J’ai l’impression que je pourrais jouir de ce baiser et de ces frottements. Erika, putain !

On se lève pour rejoindre la chambre. Son corps contre le mien me manque.
Je la pousse contre le lit. Encadre son bassin de mes genoux. Mes bras toujours derrière sa nuque. Et notre baiser brûlant se poursuit.
J’aime sa bouche chaude, sa langue fouilleuse et infatigable, sa lèvre que je mords doucement et qui la fait gémir.

Subitement, le début de soirée me revient en tête. Je m’arrête et me recule.
Erika me regarde sans comprendre.
Je chuchote, les yeux dans les yeux :
« Es-tu sûre que c’est ce que tu veux ? »
Ma belle m’att les joues en approchant mon visage du sien.
« La seule chose que je veux, c’est que tu me fasses jouir, chérie ».
Nos bouches se soudent à nouveau. Avec violence. Avec impatience.
Je lui enlève son t-shirt, elle fait de pareil. Et son soutien gorge suit le même chemin.
Nos poitrines se touchent. Nos tétons s’agacent.
La tension nous électrise. Que c’est bon…

Je lui embrasse l’oreille, lèche le lobe :
« Tu vas mourir de plaisir… »
Mes lèvres se perdent contre son cou offert.
Je reviens à sa bouche ouverte à la recherche d’oxygène.
Nos corps sont tellement chauds. Ils respirent l’abandon. Du plaisir, du désir, du bonheur à l’état pur.
Nos mains partent en exploration. Douces caresses qui contrastent tellement avec la folie de nos langues.
Elle me cajole. Je l’effleure. Je ne sais plus si ce sont ses mains ou les miennes qui câlinent. Elle m’embrasse, je m’embrase. Ou est-ce l’inverse ?
Je ne sais plus ! Ma conscience s’évanouie, ma chair brûle. Et mon sexe coule.

Je quitte sa bouche à regret et descend le long de son corps. Complètement offert. Mes doigts dorlotent son ventre, ses flans, son mont de Vénus caché sous ses habits.
J’enlève le jeans d’Erika et écarte ses cuisses. Je m’allonge entre elles. Je dépose des baisers humides le long de ses jambes, de plus en plus proche de son tanga clair.
L’humidité de son sexe est visible sur le tissu. Les mains sagement posées sur l’intérieur de ses genoux, je ne résiste plus. J’hume sa chatte.
Mon nez se perd dans ses effluves de plaisir féminines. Mon esprit s’égard.
Je lèche la dentelle, sentir son goût contre ma langue m’exalte encore un peu plus. Je gémis autant qu’Erika.

Je veux sa source, maintenant ! J’écarte le sous vêtement qui me gène. Je libère son sexe. Oh putain !
Je lèche, je pénètre, je m’enroule autour du clitoris gonflé.
Je n’en peux plus. Ma main gauche arrache mon shorty pour que je puisse me toucher en même temps. Je suis humide, tellement humide… Je sens ma cyprine le long de mes cuisses.
Et je lape le sexe de ma partenaire avec douceur et frénésie.
De l’anus au clitoris. Je suce, je lèche et je mordille.
Tout le désir, toute la frustration, toute l’incompréhension du début de soirée se noient dans la cyprine de mon amante.
J’y mets toute ma passion. Je ne veux que son plaisir. Qu’il soit le plus majestueux possible.

Déjà, Erika feule de plaisir. Elle se tend d’un seul coup. Emet grognements, mugissements et gémissements.
De ses bras contractés, elle maintient ma bouche collée contre son sexe ouvert. Offert.
« Me quitte pas ! »
Ma langue s’attaque à sa vulve. Je la pénètre, lèche consciencieusement l’intérieur du vagin. Sans aucune retenue. Presque brutalement, mais en même temps, avec tellement d’affection.
Je joue avec les petites lèvres avant de la pénétrer à nouveau.

Elle se raidit de nouveau avec brutalité.
Ma main quitte mon intimité pour maintenir les jambes de mon amante écartées.
Un cri profond lui échappe. Je sens sa cyprine gicler contre mon visage perdu dans ses nymphes.
Une douce chaleur me prend les reins. Le spectacle de sa jouissance me saisit. Je suis au bord de l’orgasme.
J’enjambe le genou d’Erika. Je me frotte contre elle.
Un long gémissement de volupté empli la pièce. Je comprends après coup que c’est le mien. Je me contracte si fort. Je convulse. Je n’arrive plus à respirer.
Je m’effondre au côté d’Erika qui ne bouge plus non plus.

Je me laisse tomber à côté de ma belle dont la respiration est encore sifflante. Je la prends dans les bras, la berce doucement, le nez contre son cou.
Alors que je commence à sombrer dans le sommeil, j’entends Erika, d’une petite voix :
« J’ai jamais joui aussi fort… Merci Kimmy ».
Je ne réponds rien. Je souris. Définitivement, je préfère ce « Kimmy » là à celui du début de soirée !

____________________
Un week-end, c’est long ! Alors, la suite... Bientôt !

Comments:

No comments!

Please sign up or log in to post a comment!